Adèle Viret Quartet
Sélection Jazz Migration #9À 23 ans, Adèle Viret fait partie des jeunes musiciennes prometteuses de sa génération, accueillant au violoncelle un monde à la croisée des styles et des imaginaires. Elle se forme en classique au Conservatoire Royal de Bruxelles et profite en parallèle du mentorat du saxophoniste et compositeur Fabrizio Cassol. On l’a vu notamment se produire au côté de Magic Malik, de l’Orchestre National de Jazz des jeunes et plus récemment avec le groupe Aka Moon dont elle apparaît sur le tout nouvel album Quality of Joy.
Avec ce quartet, Adèle présente pour la première fois ses compositions personnelles. C’est un lieu de rencontre des univers qui la touchent et l’amusent, un alliage de lyrisme et jeux rythmiques avec quelques touches d’atmosphères minimalistes. Explorant des chemins d’improvisations multiples et relevant le défi d’un quartet sans « basse » où les graves du violoncelle et du piano prennent le relais en alternance, elle s’entoure pour ce tout premier projet d’artistes qui lui sont chers.
Pour composer la moelle de ce premier répertoire, Adèle Viret a choisi de revenir au piano de la maison de son enfance, comme un retour au paysage ordinaire, au coutumier des histoires familiales et musicales. Sans autre préalable que d’ouvrir voie à des élans spontanés, elle a laissé ses mains filer librement sur le clavier pour faire danser les cordes et les marteaux. Et à partir de ce geste brut, elle a tissé un premier canevas autour duquel mêler son violoncelle et la voix de trois musiciens qui lui sont chers : Oscar Viret, le fraternel complice à la trompette, Wajdi Riahi au piano, et Pierre Hurty à la batterie. L’instrumentation de ce quartet se veut singulière, et elle nous emmène au creux d’une atmosphère toute chambriste où le partage des rôles, le relais, la permutation, sont aussi indispensables qu’une généreuse dose de malice et d’audace. La confiance mutuelle y est totale et on navigue en tendresse entre des horizons qu’on dirait parfois baignés de rivages méditerranéens, et d’autres où le ciel se fait plus incertain, tempétueux peut-être, comme un orage inondant les Flandres sur de joyeux Noés exaltant : « Godzijdank ! hetregent ! », à moins qu’il ne s’agisse déjà là de préludes à la rêverie, ou d’invitations à la fugue. Au gré des éclats, des pas de deux, puis trois puis quatre, on embarque, et chemin faisant résonnent en nous marées d’équinoxe, grands espaces, et autres roulez-jeunesse !
Concert proposé dans le cadre de Jazz Migration, dispositif d’accompagnement de musicien·nes émergent·es de jazz et musiques improvisées porté par AJC, avec le soutien du Ministère de la Culture, la Fondation BNP Paribas, la SACEM, l’ADAMI, la SPEDIDAM, le CNM, la SPPF, et l’Institut Français.
Line-up :
Adèle Viret : violoncelle
Oscar Viret : trompette
Wajdi Riahi : piano
Pierre Hurty : batterie
Informations utiles :
– Ouverture du bar à 19 h 30
– Début du concert à 20 h 30
Pour pouvoir accéder au Solar, vous devez être membre utilisateur·rice de l’association Gaga Jazz et vous acquitter sur place d’un droit d’entrée de 2, 5 ou 10 euros selon votre envie pour la saison.
Pour des raisons de taille de la salle et de sécurité, Le Solar est en configuration mi-assise mi-debout. Nous ne sommes donc pas en mesure de vous garantir de place assise.
© Julia Gat
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